– Chut, Papa fait de la politique!

 28 Avril, J-14 avant le 11 mai, jour de présentation du projet de loi de déconfinement du gouvernement qui sera voté sans discussion, bienvenue dans un monde meilleur, ou STOPCIVD pourrait s’appeler ROBERT — ça ne s’invente pas ! — « Robert, dégage, tu vas pas m’la faire à l’envers ! », il n’y a que les geek qui vont s’éclater à installer la nouvelle appli sur leur smartphone.

15h, l’heure où nous risquons le grand basculement dans la science fiction.

L’heure où tout est encore possible.

Quelques réflexions issue des médias de ce matin :

Tout d’abord ce message adressé par le site de France Inter ce matin sur mon smartphone :

« 62% des Français disent ne pas faire confiance au gouvernement pour réussir le déconfinement, selon le baromètre mensuel Odoxa-CGI pour France Inter, la Presse régionale et l’Express. Édouard Philippe doit présenter mardi après-midi son plan pour « l’après 11 mai ».

Emmanuel Macron et Edouard Philippe en réunion avec le ministre de la Santé Olivier Veran, le 24 avril à l’Élysée. © AFP / Ludovic Marin

C’est le discours de la semaine, sans doute aussi le discours du quinquennat pour Édouard Philippe. Mardi, le Premier ministre doit présenter le plan pour la fin progressive du confinement, à partir du 11 mai. Il présentera sa feuille de route à 15 heures devant les députés, à l’Assemblée nationale. Comment les Français vont-ils recevoir les mesures prises par l’exécutif ? C’est la grande inconnue.  

En revanche, une certitude, Édouard Philippe devra convaincre. Car pour l’instant, 62 % des Français disent ne pas faire confiance au gouvernement pour réussir ce déconfinement, selon le baromètre mensuel Odoxa-CGI pour France Inter, la Presse régionale et l’Express. »

62% qui n’ont pas confiance, ça fait beaucoup.

L’affaire des mensonges autour du manque de masques y a compté pour beaucoup.

Vous leur faites confiance ?

Moi non.

J’observe, je reste vigilant.

On ne sera pas informé des raisons réelles qui ont pointé le 11 mai comme la date du début d’un éventuel déconfinement.

—                    Il faut bien se déconfiner un jour !

Oui, bien entendu. Mais pourquoi contre l’avis du Conseil scientifique qui ne pense pas que toutes les mesures nécessaires — repos des soignants, libération des lits de réanimation, reconstitutions des stocks de protection, médicaments —  puissent être mises en place avant mi-mai. Pourquoi pas alors le 18 mai ?

On n’est plus à une semaine près.

—                    Parce que c’est moi qui commande, merde !

OK.

J’observe.

France Inter hier soir, Boris Cyrulnik :

L’après confinement selon Boris Cyrulnik : « on aura le choix entre vivre mieux ou subir une dictature »

« On a oublié qu’on appartenait au monde vivant : on partage la planète avec les animaux. Si on enferme les animaux, si on fait de la surpopulation dans les élevages, on crée les conditions de fabrication de virus. Ensuite les avions et les autres moyens de transport font le reste. Bref, si on massacre le monde vivant, on partira avec lui. »

Dans le monde d’après, on aura le choix entre vivre mieux ou subir une dictature  – qu’elle soit politique, religieuse, financière ou liée à l’hyper-consommation. 

L’après catastrophe peut être bénéfique. Au Moyen-Âge, des commerçants ont apporté le bacille de la peste. En deux ans, il a tué un Européen sur deux. Avant 1348, les aristocrates qui possédaient des terres vendaient ou achetaient des serfs.  Après l’épidémie, en raison de la pénurie de main d’œuvre, ils ont dû mieux traiter les paysans et le servage a disparu en deux ans.

Mais l’après catastrophe peut aussi avoir des effets maléfiques. Parce que l’Allemagne avait été humiliée en 1918 par le traité de Versailles, les Allemands ne pouvaient pas se reconstruire. Est arrivé un pseudo sauveur… Et en 1933, il a été élu, ce qui a provoqué une catastrophe mondiale.

Là, on aura le choix de vivre solidairement, d’une autre manière : en redonnant la parole à beaucoup de ceux que l’on redécouvre maintenant, les aides-soignantes, les infirmières, les facteurs, les éboueurs. 

Si on ne le fait pas, il y aura des candidats dictateurs. »

Voilà qui donne le moral, un peu d’espoir mais avec une pression de dingue !

Les dictateurs de tout poil se mettent en rang de marche partout sur la planète — Hongrie, Turquie, Chine — les régime se durcissent à l’extrême — USA, Israël, Brésil, Pologne, et ça fout les jetons, je vous assure.

J’espère encore que notre président va se montrer digne de l’esprit républicain français.

Toujours sur France Inter, Thomas PICKETTY :

« Oui, il faut rétablir l’Impôt sur la fortune. » Pour se relever de la crise économique, Thomas Piketty estime qu’il faut surtout « que les revenus de ceux qui vont consommer ne s’effondrent pas ». « Je ne vois pas les Français comprendre qu’on finance des cadeaux fiscaux qui dépassent cinq milliards d’euros par an, les maintenir alors qu’on dit qu’il faut réinvestir dans les services publics, ça me paraît incompréhensible », a-t-il estimé, invité lundi matin de France Inter. « L’économie ne fonctionne pas avec des super milliardaires mais avec des petits, de petites entreprises. On parle de personnes à qui on a fait payer toujours plus de TVA, de CSG. Il faut rétablir l’ISF, avec un rendement beaucoup plus important, qui pourrait rapporter 10 milliards par an. »

« Oui, il faut taxer les hauts patrimoines privés. » Si la crise sanitaire est inédite, l’Histoire peut nous éclairer sur le plan économique juge Thomas Piketty. « Il y a beaucoup de leçons historiques. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a différentes façons de s’en sortir. Après la Seconde guerre mondiale, de nombreux pays notamment l’Allemagne et le Japon, ont mis en place des systèmes d’imposition sur les plus hauts patrimoines privés, jusqu’à 80-90% de ponction. Ça a pu réduire très vite l’endettement public, qui était encore plus élevé que ce qu’on l’est aujourd’hui. (…) Il ne faut pas faire exactement la même chose mais reprendre ces leçons de l’histoire », a estimé l’économiste.

Dans ce contexte, comment imaginer que des millions que le gouvernement va regarder se noyer des millions de petites entreprises tandis qu’on renfloue à coup de milliards les entreprises du secteur aériens et automobiles.

Réponse dans quelques heures…

Matthieu Deshayes

Passionné de cinéma et de littérature, j'écris des histoires depuis toujours. Après 30 années de médecine, j'ai décidé de valoriser cette activité d'écriture et de la pousser plus loin en écrivant des scénarios et en réalisant des courts métrages. L'écriture est l'occasion de partager les thèmes et les idées qui comptent pour moi : la famille, les amis, les relations humaines, la nature et les thèmes qui les accompagnent : les relations parents/enfant, les relations frères/sœurs, les secrets de famille, les positionnements parfois douloureux, les choix impossibles, la défense de notre environnement. Le cinéma est la possibilité fantastique de traduire mes histoires en images, une aventure humaine exigeante et passionnante à travers le travail d'équipe, la rencontre de nombreux métiers différents et complémentaires tous unis dans le but de faire exister un film.

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