Mes inquiétudes du soir.
Il paraît que c’est quand la nuit approche que les angoisses se cristallisent.
Ma fille de presque 17 ans me signale des échauffourées avec la police dans les banlieues.
Les jeunes se révoltent.
La police riposte, des vidéos très dures circulent sur instagram.
Viktor Orban vient de s’abroger les pleins pouvoirs en raison de la crise sanitaire en Hongrie et l’armée met en prison en cas de non-respect du confinement.
Orange vient de livrer toutes ses données – anonymysées (pour combien de temps ? ) – au gouvernement français afin se représenter les mouvements de la population en période de confinement.
Le Président du Mexique Andrès Manuel Lopez Obrador fanfaronne quotidiennement au cours de longues conférences de presse sur le nombre bas de cas de Covid et se vante de la résistance du peuple mexicain, publie des vidéos sur la capacité du système mexicain a absorber la pandémie (alors qu’on connait l’état délabré du système hospitalier )…
Les cartels distribuent des vivres dans les quartiers défavorisés, envoyant au pays le message d’être mieux organisés que le gouvernement, occupant le terrain de l’action.
Certains Américains font jouer leur droit absolu de liberté et crient haut et fort qu’ils ne se confineront pas.
Les évangélistes entrainent leurs oilles dans un obscurantisme fanatique.
En Italie, les incitations à la délation se multiplient.
Médiapart titre sur un renversement de l’ordre mondial, sur l’effondrement des États-Unis et de l’Europe et sur la sortie de crise victorieuse de la Chine, encore elle.
Et en France, le gouvernement refuse de conditionner l’aide aux grandes entreprises et semble réfléchir à un plan de relance sans ambition, plus attaché à sauver le néolibéralisme du ‘vieux monde’ qu’à en inaugurer un nouveau…
La nuit est tombée.
L’anxiété se creuse en angoisse.