Hello François!

1er avril

Je vous fais le coup du poisson ?

Je n’ai pas d’inspiration.

Ma fille elle, est au taquet !

En plus, c’est le mois de son anniversaire !

Et elle a son papa pour elle toute la journée.

Alors que demander de plus ?

De suivre l’école à la maison de France4 ?

Euh, bof, la motivation n’y est pas trop.

—              Papa, on est mercredi, d’habitude on ne travaille pas !

—              Mais à l’école à la maison, il n’y a pas de mercredi.

Faut dire qu’on a la pression de France4.

Parce qu’eux, ça rigole pas, ils avancent ! Ils enchaînent les enseignants, les programmes, les maths, le calcul. Ma fille, elle, elle est seule face à la déferlante. Enfin, on est deux, mais on ne fait pas le poids…

Aujourd’hui, nouvel maître de français, François.

Hello François !

Enfin un homme. Je me sens moins seul.

Mais avant, nous terminons les soustractions d’Agnès de la veille. « Il y a des pommes dans un panier, j’en ajoute 5, et il y en a 9 en tout. Combien y avait-il de pommes avant que j’en ajoute ? »

—              4.

Waouh. Comme ça. Direct.

« Deuxième problème, toujours notre panier avec des pommes, j’en ajoute 12, il y en a maintenant 26. Alors, combien il y en avait ? »

—              Je ne sais pas.

—              Refait pareil.

—              Je ne sais pas, je te dis.

—              Regarde comment elle calcule. 2 paquets de 10, 6 pommes seules, on enlève 1 dizaine et 2 unités, il reste ?

—              Je ne sais pas.

Je lui remontre.

—              Je comprends rien.

Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?

Les chiens ne font pas des chats…

Bon. Retour à François. Très sympa, François.

Ma fille le trouve rigolo.

Pourtant, la suite est moins drôle.

Les son « ell », « ess », « ett » et « enn ».

À lire : « elle ».

Ça va, elle connait.

« belle »

—              Ble.

—              Belle

—              Ble

—              « be » et « elle »

—              Ble

OK.

Nouveau blocage.

—              Isa’belle’

—              Isa’ble’

Hummm…

Comment dire ?

—              T’as qu’à pas me faire travailler le mercredi.

Et ce n’est pas un poisson d’avril !

Matthieu Deshayes

Passionné de cinéma et de littérature, j'écris des histoires depuis toujours. Après 30 années de médecine, j'ai décidé de valoriser cette activité d'écriture et de la pousser plus loin en écrivant des scénarios et en réalisant des courts métrages. L'écriture est l'occasion de partager les thèmes et les idées qui comptent pour moi : la famille, les amis, les relations humaines, la nature et les thèmes qui les accompagnent : les relations parents/enfant, les relations frères/sœurs, les secrets de famille, les positionnements parfois douloureux, les choix impossibles, la défense de notre environnement. Le cinéma est la possibilité fantastique de traduire mes histoires en images, une aventure humaine exigeante et passionnante à travers le travail d'équipe, la rencontre de nombreux métiers différents et complémentaires tous unis dans le but de faire exister un film.

La publication a un commentaire

  1. Oliveira cendra

    Bah walà ! On travaille pas le mercredi papa !!!! 😉

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