La Terre est-elle vraiment plate ?

Le Grand Journal du Complotisme : Deuxième leçon : y a pas de fumée sans feu

Mardi 24 novembre, La Terre est-elle vraiment plate?

J’ouvre le site officiel de la Terre Plate :

Qu’est-ce que c’est que ce schéma bizarre ?

Je dois bien avouer que je n’ai pas trop envie d’aller chercher à y comprendre quelque chose, on ne sait jamais, des fois que je me mette à y croire !

Je précise que le but de ce Grand Journal, n’est ni de me moquer, ni de mépriser les gens. Je cherche à comprendre les motivations qui pousse certaines personnes à remettre en cause des données scientifiques patiemment et méticuleusement élaborées – souvent au péril de leur vie – par des chercheurs curieux et motivés par la découverte et l’explication rationnelle du monde qui nous entoure.

Pourquoi ?

Les Femmes et les Hommes ont besoin d’un récit. Ils ont besoin qu’on leur raconte d’où ils viennent, comment, pourquoi. Le récit scientifique n’est pas assez puissant ? Il est mal fichu ? Trop complexe ? Il n’y a pas assez de sexe ?

Qui sont ceux qui éprouvent la nécessité de réécrire le récit des derniers siècles ?

Sont-ils motivés par le pouvoir ?

Par la soif de contrôle des gens ?

Se sentent-ils abandonnés ?

Les personnes qui suivent Trump, par exemple. En 2040, la population blanche ne sera plus majoritaire en Amérique. Les femmes se battent de plus en plus pour leur autonomie. 60% des diplômés aux USA ( lire le 1  sur Trump et les USA, passionnant ) sont des femmes. Que reste-t-il pour les hommes blancs au chômage sans diplôme qui pouvaient encore dominer les noirs et leurs épouses ?

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Quel est le programme pour eux ?

Voter Trump. Ou Bolsonaro. Ou Viktor Orban.

Triste réalité.

Vont-ils se remonter le moral en imaginant que la Terre est plate ? Je ne sais pas. Peut-être vont-ils se trouver réconforté par l’idée que tout le monde leur ment. Qu’on leur cache sciemment la vérité. Qu’ils ne sont pas si nuls que ça. Qu’ils sont eux seuls détenteurs de la seule vérité.

Bon.

Tout ça me donne l’envie de voir si LinkedOut et Apivia sont toujours là.

Charlie est passé devant Thomas la nuit dernière, Thomson a réparé et a repris la course, Jean Le Cam, sans foil, a fait l’intérieur à la troupe et a repris sa 3è place, Sam Davies est partie plein ouest avec Louis Burton pour ne pas se retrouver scotchée dans la pétole. Waouh, que c’est excitant !

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Ah mais je vois qu’Alex Thomson a lui aussi empanné pour se joindre à eux !

Je les entends, les platistes, grondement souterrain du roulement des trompettes complotistes : tout cela n’existe pas, on nous fait croire qu’une course est partie autour du Monde mais ce ne sont que des sornettes du système, manipulations des États profonds pour maintenir leur citoyens endormis…

Je cours écrire un mot à Clarisse Cremer, sympathique première participante, qui s’est brulée le périnée avec son thé archi brulant :

—   Clarisse, êtes-vous une invention pour nous maintenir endormi ?

—   Tout à fait.

—   Comment expliquer que votre thé se soit rependu sur votre corps autrement que par effet de la gravité ?

—   J’ai voulu faire mon intéressante.

—   Est-ce que vous avez vu le bord de la Terre ?

—   J’en rêve mais on nous a bien prévenu de ne pas nous approcher.

Ah, je vois qu’on les a prévenus de ne pas se frotter trop aux latitudes Sud. Que ce ne sont pas des icebergs que les navigateurs risquent de rencontrer à ces endroits inhospitaliers mais le bord. Le bord de la Terre.

—   Bonne chance Clarisse. On ne manque aucune de vos vidéos avec ma fille de CE1 !

Tiens, j’aperçois un voilier dans un de articles Terre plate et je lis un bout de leurs arguments :

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Aïe, ça se corse. Ils remettent en cause la gravité…

La gravité, qui n’existe que dans l’imagination de certaines personnes, bla bla bla…

Notez le certaines personnes : chez les complotistes, on ne nomme pas, on laisse planer le mystère du mensonge, on insinue insidieusement que la duperie est fourbe. Fourbe mais pas courbe.

—   Clarisse, comment expliquez-vous que votre voilier ne flotte pas dans le ciel ?

—   C’est grâce au vent qui nous plaque au sol. A la mer, je veux dire. Et aux nuages qui appuient sur l’air.

Chez les complotistes, on empile les arguments, même – et surtout – s’ils n’ont rien de commun. On ne démontre rien. On amalgame des éléments qui s’agglutinent pour réaliser une pâte informe de laquelle se dégage finalement un léger parfum de il n’y a pas de fumée sans feu.

C’est de cette fumée sans feu que démarre toutes les théories du mensonge, de dissimulation de la vérité au bénéfice d’un petit groupe de lucide dont le dessin maléfique est bien entendu de contrôler le monde en secret.

C’est de cette fumée sans feu que démarre les doutes. Et si on me mentait depuis toutes ces années ?

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Un tel niveau de preuve laisse pantois…

Et qui ils pensent prendre dans leurs filets avec de telles affirmations ?

Nous prennent-ils pour des imbéciles ?

La seule bonne nouvelle est la reddition de Donald Trump ce jour et la réouverture des librairies samedi matin.

C’est lui qui l’a dit.

Matthieu Deshayes

Passionné de cinéma et de littérature, j'écris des histoires depuis toujours. Après 30 années de médecine, j'ai décidé de valoriser cette activité d'écriture et de la pousser plus loin en écrivant des scénarios et en réalisant des courts métrages. L'écriture est l'occasion de partager les thèmes et les idées qui comptent pour moi : la famille, les amis, les relations humaines, la nature et les thèmes qui les accompagnent : les relations parents/enfant, les relations frères/sœurs, les secrets de famille, les positionnements parfois douloureux, les choix impossibles, la défense de notre environnement. Le cinéma est la possibilité fantastique de traduire mes histoires en images, une aventure humaine exigeante et passionnante à travers le travail d'équipe, la rencontre de nombreux métiers différents et complémentaires tous unis dans le but de faire exister un film.

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