Rap

Sur l’ENT aujourd’hui, un message de la prof d’anglais et aussi prof principale de mon fils de 13 ans :

« Bravo, tu as réussi à te connecter et à rendre ton évaluation. Ta note est de 4.5/20 mais le principal est que tu sois en lien avec nous, je t’encourage à continuer ! »

Je lis le message devant tout le monde, éclat de rire général.

Même lui se marre.

Au moment où j’écris, de la musique tourne en boucle dans la chambre des garçons.

Des prods.

Depuis hier soir, et visiblement une bonne partie de la nuit, ils écrivent des paroles de rap.

Ce midi, premières démos. Sympas.

La maison se transforme en véritable studio, ça écrit, ça chante, ça bosse.

Énorme !

Ma fille de presque 17 ans les encourage, leur donne des conseils.

Le lien entre les 3 ados se renforce, c’est chouette de voir ça.

Bon, sinon, bonne journée du côté de l’éducation nationale familiale.

Les différents accents de la lettre « e » ce matin, des calculs, des problèmes et des nombres.

Et le nombre ennemi… « 75 ». Impossible à prononcer.

C’est « 65 », à chaque fois.

Pourquoi ?

—              C’est mon ennemi ! Je le déteste !

Pourquoi « 75 » ?

Pourquoi « onze, douze, treize ? »

Pourquoi « soixante-dix, soixante ET onze, soixante (pas de ET) douze »

J’imagine tous les parents de France à la maison se poser la même question.

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

On verra ça après le confinement.

Ça aussi, faut que ça change.

Pareil pour « puits ».  Un puits. D’où il sort ce « s ». Et ce « t ». Parce qu’on peut puiter ? Et non. On dit puiser !

Allez Macron, stop le bizness al usual !

Stop l’orthographe as usual !

On change tout.

Bon, où j’en étais ?

Mon fils descend du studio.

—              Pfff, c’est dur !

—              Ça avance ?

—              Oui, mais c’est dur de lancer le flow !

—              En tout cas, c’est génial ce que vous faites ! Courage !

—              J’arrête pour aujourd’hui.

Le rap au fond du puits ?

Matthieu Deshayes

Passionné de cinéma et de littérature, j'écris des histoires depuis toujours. Après 30 années de médecine, j'ai décidé de valoriser cette activité d'écriture et de la pousser plus loin en écrivant des scénarios et en réalisant des courts métrages. L'écriture est l'occasion de partager les thèmes et les idées qui comptent pour moi : la famille, les amis, les relations humaines, la nature et les thèmes qui les accompagnent : les relations parents/enfant, les relations frères/sœurs, les secrets de famille, les positionnements parfois douloureux, les choix impossibles, la défense de notre environnement. Le cinéma est la possibilité fantastique de traduire mes histoires en images, une aventure humaine exigeante et passionnante à travers le travail d'équipe, la rencontre de nombreux métiers différents et complémentaires tous unis dans le but de faire exister un film.

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