Attendre, c’est long…

15 mai

Personne ne porte de masque au supermarché.

Alors qu’à la pharmacie, tu ne rentres pas si tu ne portes pas de masque.

Je pose la question au pharmacien que je connais bien.

—        Pourquoi vous laissiez entrer des personnes sans masques pendant le confinement et que maintenant que nous sommes déconfinés, les gens sans masques n’entrent pas ?

—        Parce qu’avant, on n’avait pas de masque !

OK.

Logique.

Les gens sans masque commandent par le guichet ‘drive’.

Ceux avec masques ont accès à l’intérieur de la pharmacie, mais uniquement 4 par 4.

Bon, aujourd’hui, malgré mon beau masque — celui avec des sapins — fait à la maison, on me prend tout de même mon ordonnance devant la porte.

Autre son de cloche au supermarché quand, à la caisse, je fais la remarque à la caissière, que je connais bien elle aussi.

—        C’est fou, personne ne porte de masque !

—        C’est parce qu’on n’en trouve pas.

Alors, il y a des masques ou pas ?

A la clinique où j’étais ce matin, tout le personnel portait des masques. Beaucoup de masques FFP2 – masques canards, les seuls qui protègent de l’inhalation de virus, les masques chirurgicaux empêchant les projections de gouttelettes de virus et filtrant un peu l’air inhalé.

A la boulangerie, je suis le seul à porter un masque.

Dans la rue, presque personne avec un masque.

A la librairie, le libraire a prévenu : « j’ai une maladie respiratoire, on n’entre pas sans masque. » Il préfère d’ailleurs qu’on passe commande par internet et qu’on n’entre pas du tout.

Au magasin de piscine, le guichet est dehors. On attend le magasinier et il nous amène ce qu’on veut.

Au magasin d’informatique, tu appelles un numéro indiqué sur un pupitre, tu discutes avec le vendeur au téléphone qui vient te livrer dehors.

Au Centre Médico Psychologique — CMP — où travaille mon épouse, depuis ce matin, c’est open bar : à l’entrée, un flacon de gel hydroalcoolique et une boite de masque. Masques à volonté ! Après cette pénurie et le comptage individuel, s’en est presque indécent…

A la poste, tu fais la queue et tu n’entres pas parce qu’il est midi et que le rideau métallique tombe d’un coup, sans sommation !

C’est fou ce qu’on fait la queue, vous ne trouvez pas ? Devant le Supermarché pour entrer, aux caisses, à la Pharmacie, à la boulangerie. Partout on attend.

On attend.

Plus qu’avant, non ?

Ou bien j’ai perdu l’habitude, confiné chez moi.

C’est long.

Ça me donne à penser à un texte qu’a fait passer un copain sur LinkedIn.

extrait de la Panthère des neiges de Sylvain Tesson

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Matthieu Deshayes

Passionné de cinéma et de littérature, j'écris des histoires depuis toujours. Après 30 années de médecine, j'ai décidé de valoriser cette activité d'écriture et de la pousser plus loin en écrivant des scénarios et en réalisant des courts métrages. L'écriture est l'occasion de partager les thèmes et les idées qui comptent pour moi : la famille, les amis, les relations humaines, la nature et les thèmes qui les accompagnent : les relations parents/enfant, les relations frères/sœurs, les secrets de famille, les positionnements parfois douloureux, les choix impossibles, la défense de notre environnement. Le cinéma est la possibilité fantastique de traduire mes histoires en images, une aventure humaine exigeante et passionnante à travers le travail d'équipe, la rencontre de nombreux métiers différents et complémentaires tous unis dans le but de faire exister un film.

Cet article a 2 commentaires

  1. Guillaume

    Bravo à toi Matthieu, c’est chouette de te lire. Bon je ne peux pas tout lire, et oui tu es tout de même très productif faut dire. Je ne suis pas sûr de ce que je dis, mais on ressent que tu trouves ton style, l’étrange du quotidien qui faut aussi le charme de la vie, ou bien aussi des questions, parfois faut juste se les poser pour avancer, on ne peut pas répondre à tout, enfin aussi changer certaines choses, mener des combats,ça donne du sens; bon et surtout on sens que tu aimes écrire, ça, ça se transmet. Alors amuse toi bien, et nous aussi. La bise.

    1. Merci Guillaume, c’est ça, relever des éléments glanés par ci par là et petit à petit bâtir une pensée, une réflexion. Et la joie d’écrire! Merci de ton soutien !

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