Qu’est-ce qu’on garde de ce confinement?

Qu’est-ce qu’on aimerait qui persiste de ce confinement? C’est la question qu’on se pose avec mon épouse

Le Mille Borne, le jeu du confinement.
On peut tout expliquer avec le Mille Borne.
 » Montre-moi comment tu joues et je te dirai qui tu es ! »
Le fonceur
Le prudent
Le fataliste
Le rageur
La victime
Le bourreau
Le sadique
L’altruiste
Celui qui s’en tape
Celui qui prend les choses comme elles viennent et qui s’en accommode.
Celui qui prend des risques et qui assume.
Celui qui prend des risques et qui n’assume pas.
Le calculateur.
Le naïf.
Le collectionneur de botte.
Le vantard.

Qu’est-ce qu’on garderait de ce confinement?
On se disait hier avec mon épouse qu’il y a plein de choses chouettes dans cette periode.
Malgré la difficulté de faire travailler les enfants, la vie sans le rythme de l’école, c’est appréciable.
Se retrouver en famille et se croiser dans la journée régulièrement, chacun à son rythme, c’est plutôt sympa.
Moi, j’ai beaucoup de temps pour écrire. Le confinement m’apaise et calme mon incessant besoin de bouger.
Je n’utilise presque pas ma voiture et profite des coins prés de chez moi, accessibles a poeds et a vélo, sans toujours chercher a aller voir plus loin.
On fait moins de course.
On dépense moins d’argent.
On fait des choix, pas toujours les bons mais on discute, on échange, on arrive a dépasser la colère et l’incompréhension.
Je mange de trop.
Je crie moins aussi je trouve.
Je lis plein de choses chouettes sur les réseaux.
Beaucoup de gens réfléchissent.
Pas mal de colère et de raz le bol.
Qu’est-ce que ca va donner?
La révolution?
Ou au contraire tout le monde va se rendormir?
Qu’est-ce qui va survivre ou au contraire s’effondrer? Comment vont se comporter les maisons d’édition, les producteurs de films?
Comment va evoluer la culture?
Qu’est-ce qu’on va garder?
Qu’est-ce qu’on va jeter?
On se disait avec mon épouse qu’on aimerait se deconfiner en douceur, pas d’un coup. Ne pas reprendre le rythme effréné qui etait le notre avant le confinement.
Essayer de se rappeler de ne pas replonger dans le monde d’avant.
Est-ce que 2 mois suffisent pour changer?
C’est ce qu’on va voir.
Mais pas sur…
Si les confinements succèdent aux confinements – ce que je ne souhaite pas – , là, les choses vont changer.
Ne pas se ruer.
Ne pas s’agiter.
Discuter.
Lire.
Analyser.
Réfléchir.
Rester en contact.
Regarder.
Etre vigilant.
Ne pas fermer les yeux, même si c’est horrible et douloureux.
Garder le moral.
Avoir le courage.
Reprendre le travail.
Continuer à écrire.
Même si j’ai parfois l’impression cela ne sert à rien.
Garder les yeux et les oreilles ouvertes.
Rester exigeant.
Savourer plus que profiter.
Respecter.
Bienveillance et douceur plus qu’impulsivité et cris.

Monter un autre Monde?
Installer un Monde différent?

Je n’ose pas ecrire un monde meilleur…
Oserons nous arrêter de défiscaliser?
Oserons nous imaginer d’autres placement de notre argent?
Oserons nous demander des comptes sur nos placements?
Des comptes sur l’action de nos élus?
Mettre les hauts revenus à contribution?

Les trucs que je refuse de garder : le paiement des médecins pour signaler les patients covid +. La pensée est sans doute bonne, la somme de 55 euros – 2 fois le prix d’une consultation normale – en dit long sur la quantité de paperasse à remplir… Mais que la formulation est malheureuse… Et ce chien robot. Prenez le temps d’observer cette horreur que m’a envoyé ma cousine qui vit a Singapour. Pour s’assurer que les gens respectent bien les gestes barrières. J’ai les bras qui me tombent. Parce que ce genre de saloperie, quand une fois qu’on s’y est habitué, passé le côté ridicule, on le garde à vie. Voilà la sournoiserie de la surveillance. L’armée dans les rues, c’était pour nous protéger, ils sont toujours là, on s’y est habitué. Les cameras, on s’y est habitué. Le clebs-robot, on va s’y habituer. Les drônes, pareil. On n’y fera plus gaffe.
On est cuit, les potos!
Il va falloir se battre!
Et bazarder toutes ces merdes!

Matthieu Deshayes

Passionné de cinéma et de littérature, j'écris des histoires depuis toujours. Après 30 années de médecine, j'ai décidé de valoriser cette activité d'écriture et de la pousser plus loin en écrivant des scénarios et en réalisant des courts métrages. L'écriture est l'occasion de partager les thèmes et les idées qui comptent pour moi : la famille, les amis, les relations humaines, la nature et les thèmes qui les accompagnent : les relations parents/enfant, les relations frères/sœurs, les secrets de famille, les positionnements parfois douloureux, les choix impossibles, la défense de notre environnement. Le cinéma est la possibilité fantastique de traduire mes histoires en images, une aventure humaine exigeante et passionnante à travers le travail d'équipe, la rencontre de nombreux métiers différents et complémentaires tous unis dans le but de faire exister un film.

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